» Plus de 120 manifestations ont déjà eu lieu depuis le début de l’année dans toute la France, c’est d’une ampleur jamais vue depuis la création de la FFMC en 1980. Le Premier Ministre reste droit dans ses bottes, le Président refuse d’écouter la critique sur cette mesure absurde et cache-misère ? Ils ont tort : la colère gronde, nous réclamons une vraie politique de Sécurité routière, sur du long terme, avec les français, et pas contre eux. Notre mobilisation ne fait que commencer ! ”.
Fabien Delrot, coordinateur du Bureau National de la FFMC
Depuis que le Premier Ministre a décidé sur “conviction personnelle”, en début d’année, de la mise en place du 80km/h sur les routes départementales, la mobilisation n’a cessé de croître pour dénoncer cette mesure. Visiblement imaginée par des communicants en manque de coup d’éclat, elle va à l’encontre de tout ce que doit être une politique de sécurité routière.
On ne peut pas réduire la vie des usagers de la route à une formule mathématique, fusse-t-elle inventée par des ingénieurs suédois en 1970 pour anticiper les conséquences du passage de la conduite à gauche à la conduite à droite…
L’Etat a mis en place un Conseil National de la Sécurité Routière, qu’il n’a même pas pris la peine de consulter, sur cette mesure, ni aucune de celles annoncées le 18 janvier. Pourtant, tous les experts, tous les représentants d’usagers de la route – dont la FFMC – y sont représentés, et travaillent d’arrache-pied à de véritables mesures capables de changer les choses sur le long terme ;
Depuis plus de 10 ans l’Etat ne prend que des mesures contre les usagers de la route, sans jamais investir, ni sur l’éducation ni sur la formation ; quant aux infrastructures, elles ne cessent de se dégrader, sans que rien ne soit fait !
Enfin, on ne peut pas demander aux Français de “faire confiance” à l’exécutif pour arrêter “ si ça ne marche pas”, quand les résultats de l’expérimentation utilisée pour justifier cette mesure ont d’abord été cachés, puis arrangés pour aller dans le sens du gouvernement.