Depuis l’avenue Foch où se tient le samedi 13 avril 2024 la manifestation parisienne contre le contrôle technique des motos et scooters (CT 2RM), Jean-Marc Belotti, le coordinateur de la FFMLC de Paris et Petite Couronne, explique au micro du « 180 minutes info week-end » sur Cnews que la FFMC estime ce CT est inefficace et inutile pour les 2RM car le supposé mauvais état du véhicule (généralement celui des pneus) n’intervient que dans 0,3% des accidents. Par ailleurs, la sécurité routière indique que plus de 30% des accidents mortels sont dus au mauvais état de la chaussée ou des infrastructures routières : que l’Etat s’occupe donc de nos routes, alors que les motards s’occupent plutôt bien de l’entretien de leurs motos.
Les accidents sont plus liés aux comportements, qu’à l’état des véhicules. Qu’on arrête donc de nous « vendre » le contrôle technique sous l’égide de la sécurité routière, car l’accidentalité des usagers de 2 roues motorisés est plutôt bonne. La mortalité de ces usagers est due à leur fragilité car, en cas d’accident entre une moto et une voiture, même si le motard n’est pas en tord, c’est lui qui partira à l’hôpital ou au cimetière et rarement l’automobiliste.
Contrairement à la conduite d’une voiture, tout problème se ressent immédiatement sur un 2RM : la moto est beaucoup plus lourde si un pneu est dégonflé, elle rebondira dans tous les sens en cas de problème de suspension, la sanction est immédiate sur un 2 roues. D’ailleurs la vérification des organes de sécurité est apprise lors du permis de conduire moto.
Pour lutter conter contre le bruit, le CT 2RM est inefficace car un pot d’échappement se change en une demie heure. Preuve en est que l’Allemagne envisage de fermer certains cols de montagne lorsque des motards y roulent bruyamment, alors que le contrôle technique y est en place depuis plus de 20 ans. Pour changer les comportements au niveau du bruit, il faut de la pédagogie, de la formation et de l’information.
L’actuel décret imposant le CT 2RM résulte de l’action de 3 associations, qui se disent environnementales et rassemblent quelques « bobos » parisiens anti 2 roues motorisés (dont une sous l’appellation « Ras le scoot », au nom très évocateur). Elles ont porté un recours auprès du Conseil d’Etat, celui-ci ayant jugé sans aucune argumentation qu’il fallait mettre en place un CT 2RM. Cela a été en fait un jugement politique suite à la prise de position d’Emmanuel Macron de « ne pas emmerder les français » et de ne pas mettre en place un CT 2RM inutile ; le Conseil d’Etat en prenant le contre-pied. Les motards sont donc pris en tenaille dans un règlement de compte politique entre ces 2 instances, avec la complicité de ces 3 associations de bobos parisiens qui ont mis toute la France à l’amende, ce qui est inacceptable.