Durant trois décennies, nos dirigeants politiques (toutes tendances confondues) n’ont parlé que de croissance, de développement économique, ils ont déroulé le tapis rouge aux géants des hypermarchés, laissé flamber la finance et les spéculateurs immobiliers, bétonné les zones urbaines, privatisé les transports publics, les routes et l’énergie, subventionné les agro-industriels utilisateurs de pesticides et producteurs de carburants d’origine végétale ainsi que les fabricants d’automobiles diesel qui ont délocalisé leur masse salariale au Miseristan oriental (avec de monstrueux salaires pour les dirigeants de ces firmes), supprimé les services publics de proximité, laissé casser les grands bassins d’emploi comme la sidérurgie ou le textile et maintenant, ils reprochent aux gens d’utiliser un véhicule à moteur pour aller bosser, surtout si le véhicule est un peu ancien. Et si ce véhicule est un deux-roues motorisé, quelle horreur !