« Je ne suis pas une vache à lait », « Non au Contrôle Technique » : à Seclin dans le Nord, les motards ne comprennent pas qu’on leur impose un Contrôle Technique entre 50 et 100€ alors que leur véhicule est en bon état. Matthieu Gilloots (FFMC 59) conteste l’argument de l’amélioration de la sécurité : « l’état de la moto n’est responsable que dans 0,3% des accidents de motards. Vous avez déjà vu une voiture qui a des pneus mal gonflés ; est-ce que vous avez déjà vu une moto qui a la même chose ? non parce qu’en enlevant 300 grammes de pression sur un pneu de moto, la moto ne tient plus la route, donc le motard engage sa vie sur cette moto« .
Le cortège prévoit de se rendre à Dunkerque pour y rencontrer le directeur de cabinet de Patrice Vergriete, ministre des transports et élu du littoral.
Jean-Marc Belotti, le coordinateur de la FFMC de Paris et Petite Couronne souligne que ce Contrôle Technique est une mesure inutile pour les 2 roues motorisés. Lors de la mise en place en 1992 du contrôle des automobiles, il y avait plus de 17% de véhicules en mauvais état en cas d’accidents mortels. Or, actuellement, les assureurs relèvent qu’il n’y a que 0,3% de 2 roues motorisés dans cette situation.
De plus, en 10 ans, la mortalité des usagers de 2 roues motorisés a diminué de 19%.
Enfin, l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière annonce que 30% des accidents mortels sont dus au mauvais état des routes et à la dangerosité des infrastructures.
« On veut donc nous imposer un Contrôle Technique soi-disant pour notre sécurité, alors qu’il n’y en a pas besoin parce que les motos sont plutôt en bon état et, malgré 30% de morts en raison du mauvais état des chaussées, on ne répare pas les nids de poules et ces chaussées car cela coûte de l’argent et un contrôle technique va en rapporter ».
La FFMC est donc opposée à ce Contrôle Technique parce qu’il est totalement inadapté aux enjeux.
La FFMC appelle à boycotter ce CT. De plus, la FFMC invite les motards ayant également une voiture, à ne la faire contrôler que dans les centres qui ne contrôlent que des voitures, et à boycotter pour leur voiture les centres contrôlant les motos. Il s’agit ainsi de toucher au portefeuilles les centres choisissant d’effectuer le CT moto.