Suite au communiqué de presse que le bureau national de la FFMC a publié le 7 décembre 2016 conjointement avec la Fédération française de motocyclisme (cf. ci-dessus), Emmanuel Barbe, Délégué Interministériel à la Sécurité Routière (« DISR ») exige un droit de réponse.
Extrait : « Des premiers retours de terrain que nous avons pu constater auprès des commerçants, les ventes de gants de motocyclisme certifiés CE ont plus que doublé en l’espace d’un mois, ce qui prouve tout le bien fondé de cette mesure. Sans cette obligation, plusieurs dizaines de milliers d’usagers de 2RM se seraient trouvés sans protection ou mal protégés.
Et cela, peu importe la région, la météo ou la culture locale. Le goudron est aussi râpeux à Lille qu’à Marseille.
Ceux qui, grâce à cette mesure, pourront s’épargner séquelles, handicaps, greffes de peau, longs arrêts de travail, ne tarderont pas à remercier l’Etat d’avoir fait, une nouvelle fois, preuve de bon sens pour sécuriser la pratique du 2RM« .
Réponse du bureau national de la FFMC
« Nous n’avons diffusé aucune information erronée ni diffamé monsieur Barbe. Dans notre communiqué de presse, la FFMC n’a fait que ce qu’elle fait depuis 37 années d’existence : défendre la pratique de la moto et exercer son droit à ne pas approuver les décisions gouvernementales qui nous concernent quand nous considérons qu’elles sont inadaptées.
En l’occurrence (et nous le répétons à nouveau puisque monsieur Barbe semble ne pas l’avoir compris), nous ne remettons pas en cause l’idée de porter des gants pour circuler au guidon d’un deux-roues motorisés, nous contestons le décret du 20 septembre dernier qui rend le port de gants « homologués » obligatoire et qui procède donc à la création d’une nouvelle infraction au Code de la route pouvant se traduire par un retrait de point, alors que ne pas porter de gants ne porte atteinte à personne d’autre que l’usager incriminé et que l’obligation d’en porter ne fera pas bouger une ligne sur les bilans annuels de la sécurité routière.
Quelle que soit la réaffirmation du délégué interministériel dans ses croyances en une vision répressive de la sécurité routière qui n’est pas et qui ne sera jamais la nôtre, ce droit de réponse sur notre site, nous lui accordons bien volontiers tant il illustre (hélas) le dialogue de sourds auquel monsieur Barbe nous confine depuis sa nomination à la circulation en avril 2015.
Il nous permet également de réaffirmer notre position en faveur d’une prise en compte des enjeux de sécurité routière par le prisme de la pédagogie, de l’information sincère et distanciée des pressions politiques et commerciales et surtout de la libre acceptation par les intéressés des enjeux qui les engagent.
C’est ce qui fonde les raisons d’exister de la FFMC et en nous jetant le gant par cette demande d’un droit de réponse, monsieur Barbe nous conforte dans nos arguments tout en nous donnant le plaisir et la légitimité de les exprimer encore et toujours.
Rien que pour cela, qu’il en soit remercié« .
Lire le Droit de réponse de monsieur le délégué à la sécurité et à la circulation routière.