Dans un article et une vidéo du 19 janvier 2024, Le Parisien dresse un bilan particulièrement douloureux de l’activité économique des professionnels des 2 et 3 roues motorisés dans la capitale.
Selon l’observatoire Solly Azar AAA-Data, Paris enregistre en 2023 une baisse des ventes de scooters thermiques de moins de 50 cm3 de 19 % sur un an.
28 des 480 établissements de la capitale (soient 5,8%) ont mis la clé sous la porte l’année dernière.
La mise en place du stationnement payant des 2-roues thermiques au 1er septembre 2022 est à l’origine d’une forte baisse des ventes, estimée de 40 à 50% à la Clinique du scooter.
Cinq des 8 concessionnaires Peugeot de la capitale ont fermé en 2023. Frédéric Borne, vendeur et réparateur de scooters Peugeot dans le 18ème arrondissement, vendait une quinzaine de véhicules par mois ; du jour au lendemain, il est passé à 2 ou 3. Avec 30 % du chiffre d’affaires en moins, son activité est devenue invendable.
Du côté de la Clinique du scooter, un magasin a déjà fermé à Paris ; les 3 autres boutiques pourront-elles tenir ? la chute des ventes en 2023 y est estimée à 50%.
Et en banlieue ?
Pour Frédéric Borne de la concession Peugeot du 18ème, dont les propos sont retranscrits dans l’édition écrite du Parisien : « Ceux qui souffrent réellement sont les habitants de la grande couronne, d’autant plus que les transports en commun vers la banlieue ne sont pas efficaces » (lui-même habite à Ermont, dans le Val-d’Oise). Parmi ses clients, il compte « des restaurateurs et beaucoup de personnes travaillant dans le monde de la nuit qui ne pourraient ni rentrer à vélo ni prendre le métro« .
Après Vincennes, Charenton et Paris, Boulogne Billancourt a décidé de rendre payant le stationnement des motos et scooters. « La crise des magasins de scooters pourrait s’étendre à la banlieue » conclut le reportage vidéo du Parisien…