Lors d’une conférence de presse ce mercredi 6 décembre, Christophe Najdovski, l’adjoint aux transports à Paris, a annoncé les mesures que la Mairie va appliquer à partir du 1er janvier 2018. En effet, la loi de « modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles », votée le 27 janvier 2014, transfère aux communes les compétences sur le stationnement, sa tarification et sa verbalisation… ainsi que la récupération des recettes issues de cette verbalisation.
Dans ce contexte, la Mairie de Paris a annoncé :
- une augmentation du tarif horaire de stationnement en surface après la 2ème heure (jusqu’à 12€ par heure) pour inciter au stationnement de longue durée en sous-sol ;
- la disparition des tickets horodateurs pour le stationnement de surface, remplacés par la saisie du numéro d’immatriculation sur la borne d’horodatage ;
- le passage du PV de stationnement de 17€ à 50€ (dans les 11 premiers arrondissements de Paris) ou à 35€ (dans les arrondissements côtoyant le boulevard périphérique) ;
- l’identification par 2 sociétés privées des réfractaires au paiement du stationnement, grâce à des caméras embarquées permettant de contrôler 75 000 véhicules par jour (la verbalisation, elle, continuera de s’effectuer par un agent assermenté),
- l’affectation des Agents de surveillance de Paris (ASV) aux tâches de verbalisation : dans les pistes cyclables ou les voies de bus, en cas de stationnement sur trottoir ou de non-respect des vignettes Crit’air applicables.
Christophe Najdovski l’avait annoncé le 14 octobre 2017 à l’occasion du bilan à mi-mandat d’Anne Hidalgo : « A partir de janvier 2018 […] nous ne tolèrerons plus le stationnement ni la circulation des véhicules motorisés sur les trottoirs. Il faut que les trottoirs soient sanctuarisés ».
Le message est clair : la Mairie veut dissuader les 2RM de stationner sur les trottoirs, même lorsque les emplacements de stationnement « moto » débordent. L’usager en 2RM n’aura alors que trois choix : PAYER son amende pour stationnement sur trottoir, PAYER son stationnement en surface sur un emplacement marqué pour les automobiles (au risque de se faire également renverser la moto par un automobiliste indélicat), PAYER un stationnement en sous-sol… PAYER de surcroît si le véhicule ne comporte pas de vignette Crit’air.
PAYER, PAYER, PAYER, PAYER, telle est désormais la promesse de la Mairie de Paris aux usagers de 2RM qui n’auront pas la chance de trouver un emplacement moto disponible sur la voirie. De là à penser que la Mairie veut chasser les motos et scooters de la Capitale…
Une mobilisation s’impose…