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Entre 4.000 et 5.000 motards ont répondu à l’appel de la FFMC, de la Fédération Française de Motocyclisme (FFM) et du Comité de défense des loisirs verts (Codever), le 12 avril à Paris, pour protester contre « l’inflation sécuritaire ».
Un trop-plein de règlements et interdictions qui se traduisent, en chiffres, par la perte de ses points de permis de conduire et l’inflation du nombre d’amendes à régler. Un système dont la plupart des manifestants ont l’impression qu’il sert à renflouer les caisses vides du Trésor Public.
« Ce n’est pas la vitesse qui tue sur les routes, c’est le comportement des conducteurs », affirmait, au départ à Vincennes (94), Jean-Marc Belotti, coordinateur de la FFMC Paris petite couronne.
« Il faut former les citoyens dès l’école. Or, on préfère composer une sécurité rentière, dans le but d’économiser des vies rapidement. A la FFMC, on connaît des solutions pour sauver des vies de motards : doubler les glissières de sécurité le long des routes, partout, permettrait d’en économiser 300 par an. On peut aussi améliorer les infrastructures routières… »
Et le coordinateur de la FFMC-PPC de poursuivre : « Ce qui a commencé à faire descendre la mortalité routière, ce n’est pas tant les radars que l’amélioration des véhicules, qui ont gagné en sécurité. Mais le gouvernement a choisi son camp. Aujourd’hui, le permis de conduire, c’est le permis d’être délinquant. D’ailleurs, la Sécurité routière en France, dépend du ministère de l’Intérieur et non de celui des Transports ».
Les motards n’étant pas les seuls conducteurs à se trouver sous tension sur la route, ce 12 avril à Paris. Ils étaient accompagnés des représentants des associations membres de l’UUR, et d’une petite centaine de leurs sympathisants. Ces derniers ont accueilli les motards, à pied, au terme de la manifestation, porte Dauphine dans le 16e arrondissement de Paris.
Avant, [… les] manifestants ont bloqué le centre de Paris en traversant le pont de Sully, puis en passant le long de l’Hôtel de Ville (4e arrdt), histoire de rappeler à la maire de Paris, Anne Hidalgo, sa promesse de campagne sur le stationnement gratuit pour les motos et scooters dans la capitale.
Nombre de conducteurs de deux-roues étaient d’ailleurs venus pour ça : l’inflation sécuritaire, dans le tissus urbain dense qu’est Paris et sa petite couronne, c’est aussi l’inflation des PV pour « stationnement gênant », alors que jusqu’à présent, les deux-roues motorisés étaient considérés comme des véhicules pratiques pour se déplacer en ville, et utiles, contribuant à les désengorger de la circulation automobile […].